Votre chien ou votre chat se gratte : pensez aux aoutats !

Avec l’été, les chiens et les chats sont susceptibles de rencontrer des parasites saisonniers, qui provoquent des démangeaisons violentes. Il faut alors rechercher un type de parasites différent des puces, et de taille beaucoup plus petite : les aoutats.

Qu’est-ce qu’un aoutat ?

Les aoutats, dont le nom scientifique est Thrombicula automnalis, sont des acariens (de la même famille que les tiques), dont les larves apparaissent comme leur nom l’indique à la fin de l’été. On les appelle également aussi « vendangeurs » ou « vendange(r)ons » « rougets », thrombidium ou throbidion voire encore « lepte automnal ». En Provence, le terme impropre d’arabis est parfois rencontré.

Cette larve de 0,2 mmde long est à peine visible à l’œil nu.

Les trois stades (larve, nymphe et adulte) vivent dans les pelouses, les jardins potagers, les hautes herbes, etc. Seule la forme larvaire, pourvue de trois paires de pattes nous intéresse pour nos compagnons.

Ces larves ont besoin de se nourrir de lymphe ou de sang prélevés sur un animal à sang chaud, et peuvent donc aussi s’attaquer à l’homme !

Lors de la piqure, l’aoutat injecte une substance lui permettant de « digérer » les tissus, et c’est cette injection qui va provoquer une démangeaison extrêmement intense pour votre animal. Autrefois relativement saisonnier, le phénomène des aoutats peut maintenant perdurer jusqu’à la fin de l’hiver, même en cas de gelées.

 

Comment repérer les aoutats ?

Du fait de leur très petite taille, ils sont très difficiles à repérer sans un examen minutieux. On les trouve plus facilement aux endroits où la peau est fine : entre les doigts, sur les cuisses, autour de l’aire génitale, sous les aisselles, autour des mamelons et également dans le repli externe du bord de l’oreille appelé « oreillon ». De couleur orangé plus ou moins foncé, ils se réunissent parfois en chapelets. Le chien ou le chat est alors pris de démangeaisons et de léchages parfois frénétiques, démangeaisons pouvant conduire à des plaies de grattage importantes. Un léchage intense au niveau des espaces inter digités est un signe qui doit faire rechercher la présence de ce parasite.

 

Comment traiter les aoutats et limiter le prurit ?

La plupart des antiparasitaires proposés chez votre vétérinaire ont une action contre les aoûtats. Toutefois, la localisation préférentielle des larves amène le plus souvent à préférer la forme spray.

Chez les animaux pour qui les sprays sont d’utilisation délicate, on peut utiliser un gant en latex sur lequel on pulvérisera l’antiparasitaire afin d’appliquer le produit directement sur les parties concernées. L’utilisation d’un coton-tige imbibé du produit pourra dans certains cas faciliter l’accès à des zones difficiles d’accès. Il faudra veiller à ce que le produit antiparasitaire soit bien mis sur la peau et pas seulement sur le pelage.



Pour éviter que votre animal se lèche juste après l’avoir traité, il est recommandé d’appliquer le traitement juste avant une promenade, un moment de jeu ou avant le repas. Ainsi, l’animal sera occupé à autre chose pendant que le produit agira.

L’application du produit antiparasitaire devra être répétée très régulièrement durant toute la saison, variable selon les régions.

Votre vétérinaire pourra vous conseiller la solution la plus adaptée pour votre chien ou chat.

En cas de très fortes démangeaisons, votre vétérinaire pourra également vous proposer des solutions pour apaiser les lésions et la sensation de « cuisson » dont souffre votre animal.
Le prurit peut en effet durer quelques jours après la disparition des larves. Il pourra parfois être nécessaire de mettre en place un traitement médical en cas de plaies importantes.

Si votre animal reste dans un périmètre clos et circonscrit, il pourra s’avérer utile de traiter également l’environnement, en veillant à utiliser des produits phytosanitaires compatibles avec votre compagnon et l’environnement.

 

Conclusion :

 

Les aoûtats sont des parasites qui ne sont pas dangereux. En revanche, leurs piqûres douloureuses entraînent des démangeaisons qui peuvent devenir problématiques. Une bonne prévention et une observation attentive de votre part, lors d’un retour de promenade, permettront de traiter le problème tout de suite.